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Maxime Le Forestier : juillet 2011, retour à la Maison bleue...

JE CHANTE MAGAZINE n° 17 consacre un dossier de 32 pages à Maxime Le Forestier. Extrait.

En juin 2011, un mois après la sortie aux éditions Don Quichotte de la deuxième édition de son autobiographie Né quelque part, écrite avec Sophie Delassein, Maxime Le Forestier s'envole pour San Francisco. Objet de ce retour aux sources : repeindre en bleu la fameuse maison dont Maxime a fini par retrouver l'adresse, sur l'insistance d'un jeune Français stagiaire au San Francisco Chronicle...


« J’ai cherché, cherché, cherché, notamment dans Haight Ashbury, le quartier des hippies, raconte Alexis Venifleis sur le site de la revue France-Amérique. Personne n’était capable de m’indiquer si cette maison existait vraiment. Jusqu’au jour où je suis tombé sur un article de Sophie Delassein, journaliste au Nouvel Observateur, qui évoquait la chanson. Sophie Delassein contacte Maxime Le Forestier qui retrouve, dans un vieux calepin, l’adresse de la maison bleue, située dans Castro, le quartier gay de San Francisco, et non celui du Summer of Love comme l’assurait la France entière. »


Mais, entretemps, la maison bleue de 1971 avait perdu ses couleurs... « Nous avons vu éclore sur Internet un mouvement de gens qui souhaitaient que la maison soit repeinte en bleu. J’ai d’abord pensé qu’ils étaient dingues », raconte Maxime qui finit par se laisser convaincre.

Le 20 juin 2011, le chanteur et quelques amis font donc le déplacement à San Francisco pour venir... repeindre en bleu la fameuse maison devenue vert pâle... Cette « cérémonie », soutenue par le fabricant de peinture Ressource – qui inclut désormais à son catalogue la couleur « maison bleue ») et par le consulat français de San Francisco, prend des allures d'événement auquel France 3 participe avec un film, écrit par Brigitte Huault-Delannoy et Sophie Delassein, qui sera diffusé à la rentrée.


La première partie de ce documentaire se déroule à San Francisco, plus précisément au 3841 de la 18ème Rue, dans le quartier mexicain nommé Castro. D'emblée, Joel Silvin, journaliste musical au San Francisco Chronicle, rappelle : « Je peux vous dire que la période durant laquelle Maxime est venu visiter San Francisco était magique, enchantée. C'était dans l'air, on le ressentait quand on marchait dans la rue... Il est venu vivre ici, boire ici, et ce qu'il a ressenti se retrouve à jamais dans la chanson. »


D'autres « pensionnaires » de la fameuse maison bleue sont là, comme Larry Prington. « Quand nous sommes arrivés dans la maison bleue, San Francisco était remplie de communautés comme la nôtre. Il y en avait environ trois cents dans la baie de San Francisco. Nous étions une famille, on s'aimait les uns les autres. Nous voulions un style de vie qui puisse satisfaire notre besoin d'être différents. »


Moment d'émotion lorsqu'apparaissent les visages de ceux dont on ne connaissait jusque-là que les prénoms cités dans la chanson de Maxime... Phil Polizatto, d'abord, celui qui joue de la kena... « Évidemment, je suis fier d'être dans cette chanson, mais je suis encore plus heureux de revoir Maxime aujourd'hui... » Depuis, Phil Polizatto a écrit un livre, Hunga Dunga, publié en 2018 en France aux éditions Les Arènes sous le titre C'est une maison bleue... Confessions d'un éternel hippie. 



Puis surgit la fameuse Psylvia, au prénom si mystérieux. « Je me souviens de ce prénom qu'on entendait partout : Psylvia, Psylvia... », commente Maxime qui ne l'avait pas rencontrée en 1971. « Je vivais ici avec des gens que j'aimais qui étaient ma famille », raconte Psylvia Gurk-Tessler. Quand Maxime nous a envoyé le 45 tours, on le mettait en boucle. J'étais très impressionnée que mon nom soit dans la chanson et je trouvais ça formidable... »


Amy Silverstein, la nouvelle propriétaire de la maison bleue, intervient : « Quand nous avons envisagé d'acheter cette maison, le propriétaire précédent a voulu nous convaincre de payer plus cher. Il pensait que cette maison avait plus de valeur, car elle était citée dans une chanson française... Quand nous avons réellement compris le lien entre cette maison et l'importance qu'elle avait en France, nous avons été emballés par l'idée de faire partie de cette aventure. Il nous a semblé logique que cette maison redevienne bleue... »


« Chaque Français qui se rend à San Francisco pense forcément à vous et à cette maison bleue... », déclare Roman Serman, consul de France à San Francisco, avant de dévoiler la plaque qui indique, à côté de la photo de la pochette du premier album de Maxime : « En 1970 [en réalité 1971], Maxime Le Forestier s'est inspiré de cette maison bleue pour l'écriture d'un de ses tout premiers succès, San Francisco : “C'est une maison bleue adossée à la colline“... »


Interrogé sur son état d'esprit à l'époque, Maxime dira : « Ça serait malhonnête de ma part de dire que j'ai été hippie. Non, j'étais chanteur, j'étais artiste, je voulais écrire des chansons et je voulais que les gens les connaissent, je voulais que les gens les entendent au moins. Donc, je n'avais pas ce côté désintéressé qu'on colle sur le monde hippie, je n'étais pas tellement contemplatif, j'étais plutôt actif... »


• Documentaire écrit par Brigitte Huault-Delannoy et Sophie Delassein, réalisé par Brigitte Huault-Delannoy et François Goetghebeur. Diffusé le 19 septembre 2011 sur France 3.



Retrouvez Maxime Le Forestier dans le n° 17 de JE CHANTE MAGAZINE : dossier de 32 pages ! (cliquer sur la photo)
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