Publiée sur un 45 tours édité par le Club socialiste du livre, au moment où se tient le Congrès de Nantes, les 17 et 18 juin 1977 au Parc des expositions de la Beaujoire, la chanson Changer la vie a été écrite par Herbert Pagani sur une musique composée spécialement pour la Parti socialiste par Mikis Theodorakis.
La chanson est interprétée par un groupe appelé Uni Son, groupe informel composé de sept chanteuses et chanteurs bien connus dans le milieu de la chanson dite « marginale » des années 70 : Dominique Marge, Fabienne Elkoubi, Jacques Mahieux, Jacques Bertin, Jacques Yvart, David Jisse et Jo Schmelzer.
« Cette chanson presque martiale, sinon très entraînante, digne de la belle époque du communisme, a au moins le mérite de chanter l’espoir et les utopies d’une gauche en quête de sa première victoire présidentielle, qu’il verra acquise 4 ans plus tard. Les années 1970 offrent un contexte socio-culturel assez favorable (les répercussions du mouvement hippie, les chocs pétroliers) aux forces de gauche, qui enregistrent de nets succès électoraux, en particulier les élections municipales de 1977 », écrivait en 2011 l'auteur, anonyme, du site L'Histoire en musique et en films !
Le même 45 tours (avec la version instrumentale en face B) paraîtra également sous étiquette Unitélédis, label créé par le Parti socialiste en 1973 sur lequel seront publiés plusieurs 45 tours de François Mitterrand... Unitélédis éditera aussi des albums de Carlos Puebla (Chants révolutionnaires cubains), Quilapayun (Canto de la Cuculi), du jazz (Max Roach, Archie Shepp) et quelques disques de chanson : Pauline Julien (un récital Brecht enregistré en public), Jo Schmelzer (« Noces... »), Pierre Tisserand (45 tours Au poing la rose). Les interprètes de Changer la vie, le groupe Unison, enregistreront en 1978 un album, « Enfances »).
Malgré un texte parfois daté, la version du groupe Unison reste encore galvanisante. Ne serait-ce que pour ces vers :
« Prendre la parole
Décider nous-mêmes
Libérer nos vies des chaînes de l'argent
Écrire notre histoire à la première personne
Etre enfin des hommes et non des instruments... »
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