« Ce nom de groupe fait référence à de fougueux frères, bretteurs mobiles et efficaces, immortalisés par Corneille. Pourtant, Jean-Claude Sergent, Michel Orphelin et François Parrot ne sont pas frères, et ils ont sans doute adopté cette parenté nominative pour l’efficacité qu’elle suggère, et qu’ils acquièrent sous la direction de scène d’Alexandre Jodorowsky », écrivait François Bellart dans un article de la revue Vinyl en 2005, point de départ de ce livre qu'il vient de leur consacrer, avec la collaboration de Michel Orphelin, l'un des membres du trio.
Moins connus que Les Frères Jacques ou Les Quatre Barbus, Les 3 Horaces ont néanmoins marqué le public des cabarets des années 50 et 60. Surnommés « les artisans imagiers de la chanson » par Bernard Lavalette, ils ont enregistré une douzaine de disques entre 1955 et 1967, répartis sur trois labels (Philips, Polydor et Unidisc).
« Ils firent partie de ces artistes qui, durant les années soixante, portèrent haut l'art de l'interprétation, associant avec panache qualités vocales et inventivité scénique. Ils furent les chantres d'un répertoire de haute volée avec par exemple quelques titres signés Léo Ferré, Pierre Louki et Ricet Barrier, et ils ont touché, toujours dans un souci de grande qualité, des publics plus ciblés : enfants et mouvements de jeunesse », précise Joseph Moalic.
Extrêmement bien documenté (photos, affiches, programmes, extraits de presse, témoignages...), ce livre lève le voile sur un groupe méconnu et fait revivre toute une époque.
• 123 pages, 16 €. Éditions de L'Harmattan, collection Cabaret, dirigée par Christian Stalla.