top of page

Isabelle Mayereau : l'intégrale


Styliste de mode à Bordeaux, où elle est née en 1947, Isabelle Mayereau s'est toujours intéressée à la chanson, son jardin secret. Premier coup de foudre avec un 25 cm ramené par son père à la maison. « Cette fascination de la guitare m'est venue à sept ans. Le phrasé de Brassens, cette voix grave... J'adorais ça. » Puis ce sont Marie-Josée Neuville, Anne Sylvestre, Paco Ibañez et, dans la décennie suivante, les folksingers américains (Peter, Paul and Mary, Paul Simon, Joni Mitchell), les Beatles... « À l'époque, il y avait plein de chanteurs à la guitare ! » À l'âge de douze ans, on lui en offre une, elle prend des cours, écrit des chansons. « J'écrivais toujours régulièrement, surtout quand je n'allais pas bien ! » À la fin des années 60, on peut l'entendre chanter tous les week-ends à l'Onyx, un café-théâtre de Bordeaux. Passionnée par l'écriture, elle

continue d'écrire des chansons, enregistre chez elle des maquettes qu'elle espère proposer à des interprètes...

Jusqu'au jour où, n'y tenant plus, elle décroche son téléphone et prend contact avec plusieurs maisons de disques. L'une d'entre elles est intéressée. Après avoir écouté ses chansons, Jacques Bedos, le directeur artistique de Disc'AZ, lui propose de commencer directement par un 30 cm. Cet album, enregistré en 1976 avec Jean Musy, ne sortira que l'année suivante. Des chansons comme Simili USA, Hash, Standing (à la thématique proche des Choses de Georges Perec) ou L'Enfance attirent l'attention des programmateurs de France Inter.

L'année suivante, après un deuxième album, toujours orchestré par Jean Musy qui s'est entouré de « pointures », elle est programmée au festival de Spa, où elle remporte le premier prix avec l'envoûtant Tu m'écris (« sur papier d'Arménie »). Différence sera une autre des chansons marquantes de l'album « Souffle en l'air ». On l'assimile désormais à la « nouvelle chanson française » d'alors. Trois albums suivront chez Disc'AZ, entre 1979 et 1982, avec des chansons comme Les Mains au chaud (« Entre le zist et le zeste / L'amour et le reste / Les petits câlins / Les mains au chaud... »).

En 1984, elle signe chez WEA. « Les Mouches » et « Film noir », deux albums réalisés par Carolin Petit, « marchent » moins bien que les précédents, l'époque a changé et Isabelle éprouve le besoin de « retrouver la vraie vie »... Elle revient dix ans plus tard avec « Juste

une amertume », un superbe album enregistré en 1996 au studio Acousti par Alain Cluzeau (La bouche de Gregory Peck, Briquet tempête et le « durassien » Shangaï Palace, avec son discret chaloupé et l'accordéon de Daniel Mille). Et en 2009 paraissait « Hors-pistes », son dernier album à ce jour.

• « Parcours » : coffret 5 CD reprenant 9 albums, EPM.

Isabelle Mayereau chante Shangaï Palace

Article du jour
bottom of page