top of page

Entretien avec Vigon, « le petit ange noir » du rhythm and blues


Rendez-vous avec Vigon, un vendredi après-midi, à la terrasse de L’Annexe, un café de la rue Chaptal qui jouxte la boutique de disques Black Cherry Blues de Daniel Bellemain, spécialisée dans le rock and roll et le rhythm and blues. Après Vigon, arrivent Yazid Manou, son attaché de presse et spécialiste de Jimi Hendrix, puis le photographe Jean-Louis Rancurel. « Une réunion au sommet ! », plaisante Vigon qui se retrouve en terrain connu. « C’était mon quartier. Il y a quarante ans, j’habitais 69, rue Pigalle. Ici, au 24 de la rue Chaptal, il y avait les bureaux de Rock and Folk, au fond de la cour. Un peu plus loin, c’était le siège de la SACEM. Derrière, rue Fontaine, il y avait le Bus Palladium, et encore plus loin, boulevard de Clichy, c’était La Locomotive ! »

JE CHANTE MAGAZINE.— Vigon, trente-cinq ans après, quel effet ça te fait de voir publié ce premier CD, que tout le monde attendait ?

VIGON.— Ça me fait beaucoup de bien... Et ça prouve que j’existe encore alors que beaucoup de gens croient que je ne chante plus depuis trente ans ! Ne pas être « médiatisé » ne signifie pas que l’on n’existe plus. En réalité, je n’ai pas arrêté de chanter. On ne trouvait plus mes disques parce que je n’avais plus rien enregistré dans une maison de disques. En revanche, j’ai continué à faire des enregistrements en public que je réserve à ceux qui viennent me voir en concert. Mais jusqu’à présent, aucune maison de disques ne m’avait sollicité.

Tu es né à Rabat, le 13 juillet 1945. Qu’est-ce qu’on entendait au Maroc dans les années 50-60 ?

Au Maroc, on était un peu en avance sur l’Europe parce qu’il y avait les bases américaines. On recevait les nouveautés en même temps que les États-Unis. Travaillant dans ces bases avec mon orchestre, j’étais au courant de tout ce qui sortait en Amérique. C’est là que j’ai découvert Bo Diddley, Little Richard, Ray Charles, Fats Domino, Les Platters... Mais je n’aurais jamais cru qu’un jour, en venant en France, je chanterais avec Les Platters !

Il y avait beaucoup de bases américaines au Maroc ?

Il y en avait principalement trois : Kénitra, Sidi Slimane et Ben Guérir. C’étaient des bases où les Américains avaient leurs supermarchés, leurs bars, leurs dancings... Et c’est là que je chantais.

Les Américains vivaient entre eux ?

Ils vivaient plutôt entre eux, mais ils étaient quand même en contact avec les gens du pays. On les voyait en ville.

Dans ces bases, il y avait certainement des orchestres américains ?

Non, justement. Ils cherchaient des musiciens marocains pour animer les bals du samedi soir. C’est comme ça que j’ai été contacté, puisque je chantais déjà un peu à Rabat, dans des soirées privées, dans des bar-mitsva...

Avec quel répertoire ?

Du rock, du rhythm and blues, mais aussi la variété française du moment : Johnny, Les Chaussettes Noires... On était là pour faire plaisir aux copains et aux copines. Nous étions quand même un peu des amateurs... C’est en jouant dans les bases américaines que nous nous sommes « professionnalisés », avec les standards de Ray Charles, de Little Richard...

Au Maroc, tu avais fondé un groupe qui s’appelait Les Toubkal...

C’était l’orchestre avec lequel je travaillais dans les bases américaines et avec lequel j’ai joué dans tout le Maroc. Il n’y avait pas beaucoup d’orchestres à l’époque et avec Les Toubkal, on jouait presque partout. Nous avions un répertoire très large, qui allait au-delà du rock et du rhythm and blues, afin de contenter tous les publics.

Tu n’as jamais pensé aller en Angleterre ou aux États-Unis ?

Non, on travaillait et on rentrait chez nous. Je n’avais même pas pensé venir en France... C’est en lisant un article sur le Golf Drouot dans Cinémonde que j’ai eu l’idée de venir à Paris. Dans cet article, Henri Leproux disait qu’au Golf, tout le monde pouvait chanter... Quelques semaines après mon arrivée à Paris, en septembre 1964, je suis allé au Golf Drouot un dimanche après-midi, j’ai demandé à voir Henri Leproux qui m’a invité à chanter avec l’orchestre de Ronnie Bird. À la fin de ma prestation, il m’a proposé de participer au concours qui avait lieu le vendredi suivant. Et c’est à cette occasion que j’ai rencontré Les Lemons, le groupe de Michel Jonasz. Michel jouait du piano et de l’orgue. Il y avait aussi Alain Goldstein à la guitare solo, Joël « Dudu » Dugrenot à la basse et Jeannot Padovani à la batterie... Je n’aurais jamais cru que Michel Jonasz deviendrait chanteur car, à cette époque, il ne voulait pas du tout chanter ! En tournée, il fallait le supplier pour qu’il accepte de chanter une chanson !

À ton arrivée à Paris, tu as habité chez lui ?

J’ai habité chez lui pendant des mois, porte Brancion. J’ai bien connu toute sa famille, des gens vraiment gentils et très sympathiques. Pour moi, Michel n’a pas changé, il est le même dans la vie que sur scène ou au cinéma.

Et après le Golf Drouot ?

Un jour, James Arch, le patron du Bus Palladium, qui nous avait vus au Golf Drouot, nous a engagés. C’est là que ça a vraiment démarré. Au Bus Palladium, c’était la folie ! Après quatre ans passés au Golf, nous étions demandés partout.

Tu es passé dans toutes les boîtes parisiennes...

Cite-moi une rue, et je te dirai le nom de la boîte qui s’y trouvait... Rue de la Gaîté, il y avait le Week End Club, juste au dessus de Bobino. C’était un studio d’enregistrement qui se transformait en boîte de nuit le week-end. Rue de Rennes, il y avait le Keur Samba. J’ai aussi chanté au Bilboquet, chez Casanova...

C’était toujours avec Les Lemons ?

Toujours. À cette époque, les orchestres marchaient très bien dans les boîtes. Grâce au Bus Palladium, nous sommes allés chanter en Tunisie. Le fils du président Bourguiba, qui venait souvent au Palladium, nous a engagés pour une saison, l’été 1965, dans la boîte qu’il venait d’ouvrir dans la banlieue de Tunis, le Bey’s Palladium, appelé aussi le Zéro de Conduite ! C’était à l’intérieur du palais du bey, à Carthage. Au bout d’un mois et demi, la boîte a été fermée par les autorités — il y a eu une campagne contre « les minijupes et les cheveux longs » —, et tout l’orchestre a été prié de quitter immédiatement le pays...

Comment as-tu été amené à enregistrer ton premier disque sur le petit label Les Rockers, fin 1965 ?

On passait au Golf Drouot et Jean-Claude Berthon, le créateur du magazine Disco Revue, venait de créer un label pour y enregistrer les groupes qu’il trouvait intéressants...

Après deux 45 tours sur ce label, tu sors, en juin 1967, ton fameux disque avec Harlem Shuffle...

On peut dire que c’est grâce à Johnny... Johnny Hallyday avait besoin de mon orchestre et juste avant que mes musiciens ne partent en tournée avec lui, j’ai fait un deal avec le patron du Week End Club (Club de la Gaîté). Comme nous n’avions pas les moyens de nous payer un studio, j’ai proposé que l’on vienne jouer gratuitement le week-end en échange de quoi il mettait son studio d’enregistrement à notre disposition en semaine... Avec Les Lemons, on a donc enregistré plusieurs titres, en direct, au Week End Club, dont Harlem Shuffle et Un petit ange noir. Mais on n’envisageait pas d’en faire un disque ! C’était juste pour garder une trace de notre répertoire.

Et ce sont donc ces enregistrements qui figurent sur le 45 tours Barclay ?

Le disque s’est fait par hasard... Mon manager, Robert Izmir, avait conservé la bande dans le coffre de sa voiture jusqu’au jour où un directeur artistique de chez Barclay a écouté cette bande et a dit : on fait le disque !

Pour une maquette, c’est de très bonne qualité...

Avec Les Lemons, on jouait tous les jours, de 9 heures du soir à 3 heures du matin... À cette époque, où les orchestres jouaient tous les soirs à Paris, on était bien rôdés et immédiatement « opérationnels »...

Comment as-tu découvert Harlem Shuffle ? La version originale, de Bob and Earl, était moins « soul » que la tienne...

C’est un morceau qui me plaisait et que j’ai découvert lorsque je travaillais dans les bases américaines, en même temps que Twist and Shout des Isley Brothers, avant même que Les Beatles ne le chantent... La version de Bob and Earl est un peu lente, on l’a faite un peu plus rapide et plus dans l’esprit rhythm and blues. Les Stones l’ont reprise à leur façon vingt ans plus tard.

Un petit ange noir est l’adaptation d’un slow de Joe Tex, Hold what you’ve got. Sur le disque, les paroles françaises ne sont pas créditées... Qui en est l’auteur ?

C’est le frère de la chanteuse Evy, Albert Verrecchia, qui venait de remplacer Michel Jonasz comme pianiste dans le groupe. Il n’était pas inscrit à la SACEM, et son nom ne figure pas sur les « crédits » du disque car le texte n’y a pas été déposé... Un petit ange noir est une chouette chanson, j’aimais beaucoup la mélodie, et c’est dommage qu’elle ne figure pas sur la compilation qui vient de sortir. J’aimerais bien la réenregistrer...

Et les autres titres du 45 tours ?

Le jour de l’enregistrement, on a « mis en boîte » en un après-midi un grand nombre de morceaux qui sont restés inédits. Un seul d’entre eux, You don’t know like I know, une reprise de Sam and Dave, était paru sur le 30 cm de 1972 et se retrouve donc sur la réédition Universal.

À cette époque, tu fréquentais d’autres artistes ? Je pense à Nino Ferrer qui, lui aussi, faisait du rhythm and blues...

Bien sûr ! Au Bus Palladium, je voyais Jimmy Cliff, Arthur Brown, Jimmy James and the Vagabonds... Je me souviens aussi de Dédé Ceccarelli venant faire le bœuf avec nous, pendant que notre batteur était au service militaire... Dédé était un fantastique batteur ! Tu imagines : le meilleur batteur du monde avec nous ! Et il ne venait pas pour l’argent mais pour le plaisir avant tout.

Tu penses que la mentalité des musiciens a changé ?

Dieu merci, je peux encore chanter pour le plaisir... Dans des soirées ou comme au CIDISC, au mois d’octobre, parce que je suis seul sur scène avec mes bandes orchestre. Mais quand tu as des musiciens, il faut les payer, tu ne peux pas les faire venir gratuitement, alors qu’avant, c’était possible. Nous formions un groupe et on faisait ce qu’on voulait. Si on ne pouvait pas nous payer, on jouait quand même pour le plaisir. Aujourd’hui, ce n’est plus aussi simple : il faut « bloquer » les musiciens pour qu’ils réservent leur soirée, car ce sont des professionnels qui ont des engagements par ailleurs : Alex Perdigon (trombone), Éric Mula et Jacques « Kako » Bessot (trompettes)... Ils jouent ou ont joué avec Eddy Mitchell, Johnny, Sardou, Lavilliers, Liane Foly...

Ce sont les musiciens qui t’accompagnent au Petit Journal. La section de cuivres est fabuleuse... Elle sonne comme un disque Stax !

Ce sont les meilleurs de Paris ! Ils sont sollicités pour les séances de studio et pour les tournées. Je ne travaille qu’avec eux car on se connaît parfaitement. Les arrangements ont été écrits par le chef d’orchestre, Jean-Claude Doletina, et on n’a plus qu’à monter sur scène. Dans le passé, j’ai également eu de grands musiciens, comme Olivier de la Taille ou le grand Tito Puente, lorsqu’il vivait en France.

Dans les années 65-70, tu as fait les premières parties de presque tous les grands de la soul music américaine, du rock and roll et de la pop music quand ils étaient de passage en France...

Aretha Franklin, Otis Redding, Sam and Dave, Wilson Pickett, Arthur Conley, Stevie Wonder (dont j’ai fait la tournée européenne jusqu’en Italie), Wanda Jackson, Bill Haley, Lee Dorsey... Et aussi Les Who, Les Moody Blues, Les Pretty Things, Les Walker Brothers...

Chaque fois que des artistes étrangers venaient à l’Olympia, on m’appelait pour faire la première partie de la plupart des Musicorama. Je chantais cinq ou six chansons, des standards que l’on continue de chanter aujourd’hui.

Il existe des films de ces Musicorama ?

Je ne crois pas... C’est dommage, parce que l’ambiance était vraiment extraordinaire ! Il y a tout de même eu quelques émissions : Albert Raisner était venu me filmer pour son émission Point Chaud...

Tu avais le trac à l’idée de chanter avant toutes ces stars ?

Pas du tout, puisque c’était d’abord mes idoles ! Quand ils arrivaient à Paris, je les emmenais systématiquement au Bus Palladium. Aux États-Unis ou en Angleterre, on leur disait : « Allez voir Vigon à Pigalle ! » Le Bus Palladium était le point de chute de tous les musiciens étrangers lorsqu’ils arrivaient à Paris.

Tu n’as pas été tenté de faire une carrière aux États-Unis ?

J’étais bien ici, à Paris... J’ai tout de même enregistré un disque sur le label Atlantic en 1968, le 45 tours avec It’s all over et The Spoiler. J’ai été le premier chanteur français à enregistrer sur ce label. Ils m’ont fait une publicité monstre à cette occasion. Le disque est sorti en mai 68 alors que je me trouvais à Saint-Tropez, pour l’inauguration du Byblos. It’s all over est un slow fabuleux ! Ce 45 tours a beaucoup tourné dans les discothèques, mais Atlantic ne m’a signé que pour ce seul disque. Ensuite, j’ai enregistré des 45 tours sur des petits labels comme Egg.

Ce 45 tours Atlantic a été enregistré aux États-Unis ?

Non, à Paris, mais avec les musiciens de Booker T and the MG’s. Ces deux titres ont été enregistrés au studio CBE de Bernard Estardy, rue Championnet, dans le 18ème arrondissement...

Les arrangements sont signés Jean-Claude Petit, mais il y a un son Stax...

Jean-Claude Petit avait écrit les arrangements mais les musiciens sont Booker T, Donald Duck, Steve Cropper... Ils étaient très souvent à Paris. À l’époque, beaucoup de musiciens étrangers se retrouvaient régulièrement au Rock’n’Roll Circus, une boîte de la rue de Seine tenue par Sam Bernett. On pouvait y entendre Joe Cocker, les Pink Floyd, Spencer Davis Group... Ils s’y produidaient pour le plaisir, et souvent gratuitement... Jimi Hendrix passait souvent au Bilboquet ou dans des boîtes de banlieue...

Tu as donc passé des années à ne pas dormir de la nuit !...

Je ne connaissais pas le jour... Nous étions les meilleurs amis des... éboueurs ! C’était une vie de fous dont on ne se rend pas compte aujourd’hui, où tout est programmé... Le plaisir de chanter est toujours intact, mais après, on ne continue pas la soirée ailleurs parce qu’on a une vie de famille...

Le Bus Palladium fermait à 4 heures du matin. Ensuite, on allait au Blue Train, là où se retrouvaient tous les Américains de Paris. Je vivais au jour le jour, j’habitais dans des hôtels de Pigalle, à dix francs la chambre. Les groupes anglais de passage débarquaient dans leurs vans Bedford, ces camionnettes aménagées.

Tu as tourné quelques scopitones. Celui avec Harlem Shuffle passe souvent à la télévision...

J’ai la chance d’avoir ce scopitone tourné par Mme Davis Boyer en 1967. Les filles en minijupes qui dansent avec moi sont les premières Claudettes : Pat, Cindy, Solange et Ciska ! Je crois que le clip a été tourné du côté de la Porte Maillot, en un après-midi. Vite fait, improvisé et avec du feeling... On travaillait comme ça à l’époque.

Tu as eu d’autres « clips » ?

Tous mes scopitones ont été tournés par Mme Davis Boyer. J’ai fait Baby, your time is my time, Un petit ange noir, mais Harlem Shuffle est le seul qui soit diffusé.

Au milieu des années 70, tu quittes Paris...

Je suis parti au Maroc pour un contrat de deux semaines... et j’y suis resté vingt-trois ans ! Dans la même boîte. J’étais le chanteur de l’hôtel, mais comme on me voyait d’une année sur l’autre, et que tout le monde venait vers moi, on a cru que j’étais le patron ! C’était le Tam-Tam Club, à l’hôtel Les Almohades. Je chantais sur bandes, avec un Revox !

Tu as enregistré Only a fool en arabe, sous le titre El houb el kebir (Le grand amour). Un 45 tours très rare...

Only a fool est une chanson que j’avais découverte lors d’une tournée aux Antilles en 1971 (j’y ai passé deux années). C’est là que j’ai entendu Only a fool chantée par Mighty Sparrow, un chanteur de calypso. Chez Barclay, je l’ai enregistrée en anglais en 1971 puis en arabe. Comme j’ai vécu longtemps à Agadir, j’ai aussi enregistré une chanson en berbère qui marche très bien là-bas.

Pendant ton long séjour au Maroc, tu n’as pas enregistré des disques ou des cassettes sur place ?

Non. En revanche, j’enregistre souvent mes concerts et je donne des cassettes ou des CD aux gens que j’aime bien. Ça circule...

Partir de Paris pour deux semaines et n’y revenir que vingt-trois ans plus tard, ce n’est pas commun... C’est le mektoub ?

C’est ma façon de vivre... Je ne fais pas de plans car, pour moi, tout est tracé d’avance... Je vais là où on m’appelle.

Un peu comme les beatniks et les hippies...

Oui, sauf que ça n’est pas tout à fait le même répertoire et que les cheveux longs, je les ai coupés depuis longtemps !

Tu es donc revenu à Paris au début des années 2000 ?

En 2000. Et j’ai dû repartir à zéro puisqu’en vingt-trois ans, les choses avaient changé... J’ai très vite trouvé un engagement à l’American Dream, rue Daunou, un restaurant show où je chantais tous les soirs. Le bouche-à-oreille a très bien fonctionné : ceux qui m’avaient connu dans les années 60 sont revenus me voir et d’autres m’ont découvert. Pendant sept ans, j’y ai chanté tous les soirs, sur bandes, parce qu’il n’y avait pas de place pour un orchestre. C’était la folie : les gens dansaient, chantaient...

Dans la foulée, tu as participé à la tournée « Génération Rock and Roll », avec d’autres chanteurs de rock des années 60...

Pas une, mais trois tournées, et une grande soirée à l’Olympia.

On en revient à ce CD édité par Universal...

Je n’avais rien demandé. C’est Xavier Perrot qui m’a appelé pour me dire qu’Universal allait ressortir l’album « Greatest Hits » paru en 1972. C’est un disque introuvable devenu un véritable collector sur Internet... J’étais d’accord pour cette réédition. J’ai trouvé que ça me faisait du bien. Au moins qu’on sache que j’existe encore. Parce que même si ne me voit jamais à la télévision et qu’on ne m’entend jamais à la radio, je reste quelqu’un qui travaille tout le temps. Je fais de la scène, je chante dans des boîtes ou dans des soirées privées.

Propos recueillis par Raoul Bellaïche

le 26 septembre 2008.

• CD et vinyl « The end of Vigon », Universal.

• Contact : Universal Music/Barclay.

• Universal envisage la parution d’une intégrale des enregistrements de Vigon, tous labels confondus.

Article du jour
bottom of page